Laurent Bonadei, sélectionneur de l’équipe de France féminine, annonce ce jeudi sa liste pour le début de la Ligue des nations et lance l’opération qui doit permettre aux Bleues de répondre enfin aux attentes à l’Euro cet été.
Pour ces deux premiers matchs de Ligue des nations, à Toulouse contre la Norvège le 21 février puis au Mans face à l’Islande le 25, les Bleues continueront leur reconstruction après l’échec des Jeux olympiques et le départ d’Hervé Renard.
Il faudra rebondir après une année 2024 ratée
Laurent Bonadei a procédé à un large état des lieux lors de ses quatre premiers matchs (deux défaites, deux victoires) à l’automne. Il a appelé plusieurs nouvelles et jeunes joueuses pour les tester. Il a aussi mis en place un nouveau système en 3-4-3 demandant davantage de pressing et de possession de balle. Habituées aux 4-3-3 avec Hervé Renard, les Bleues doivent donc arriver en compétition avec « différentes options », expliquait récemment la milieu Kenza Dali.
Les changements étaient attendus : l’équipe de France n’a jamais autant perdu qu’en 2024, l’éloignant de plus en plus des grandes nations. Les coéquipières de Wendie Renard se sont inclinées à sept reprises (contre neuf victoires), un triste record sur une année civile. Elles ont aussi encaissé vingt-trois buts en seize matchs, le pire total de leur histoire.
« Un peu de retard »
Leur dernier match, le 3 décembre, est un revers face à l’Espagne (4-2), championne du monde en titre, contre qui la France enregistre encore « un peu de retard », selon les mots du sélectionneur. Depuis cette dernière trêve, Laurent Bonadei a poursuivi son tour des stades partout en France, en Europe et même en Arabie saoudite.
Ce rassemblement ouvre l’année 2025 qui aura comme point d’orgue l’Euro cet été en Suisse, où la France a hérité du groupe le plus relevé avec l’Angleterre, championne d’Europe en titre, les Pays-Bas (championnes d’Europe 2017) et le Pays de Galles.
Après l’échec en quart de finale de la Coupe du monde 2023 et à Paris 2024, la mission pour Bonadei et son staff, composé notamment du préparateur mental Thomas Sammut, sera de briser ce plafond de verre des quarts. Comme lors de l’Euro 2022 durant lequel la France s’était hissée en demi-finale.
Katoto sélectionnée ?
Bonadei s’est d’ores et déjà tourné vers cet objectif : pour affronter la Norvège, emmenée par la Ballon d’or 2018 Ada Hegerberg, et l’Islande, le sélectionneur va appeler vingt-trois joueuses, comme ce sera le cas pour l’Euro.
Il devra faire sans Clara Mateo, la meilleure buteuse du championnat français. L’attaquante du Paris FC est sortie en béquilles après avoir été touchée ce week-end lors du quart de finale de Coupe de France contre Dijon (victoire 2-0) et devrait être indisponible deux à trois semaines. Dans le même secteur de jeu, Marie-Antoinette Katoto, n’a pas été convoquée lors des quatre derniers matchs du PSG, victime d’une blessure musculaire selon une source proche du club. En phase de reprise, elle devrait quand même être appelée par le sélectionneur.
Le débat sur le poste de gardienne va par ailleurs certainement ressurgir, alors que Bonadei a préféré Constance Picaud comme n° 1 à la place de Pauline Peyraud-Magnin, sans qu’elle n’ait vraiment convaincu cet automne.
