Le parcours de l’Euro est plus dur que ce que je pensais.
Quel est son verdict ? “C’est vraiment un parcours pour des grimpeurs, répond-il sans hésiter au sujet de l’Euro des messieurs, qui va proposer une course de 203,1 kilomètres entre Privas et Valence avec de nombreuses côtes, pour un total de 3 306 mètres de dénivelé. “C’est encore plus dur que ce que j’imaginais ! Après la partie en ligne (de 47 kilomètres), il y a dans la grande boucle (de 34 bornes) à parcourir trois fois une longue montée et une petite, qui est un véritable mur, un peu comme celui de Stockeu. Ce mur reviendra aussi sur le circuit local (long de 17,1 kilomètres), dans le final, à effectuer à trois reprises également. Je n’ai pas roulé à fond sur le vélo, mais j’ai quand même mis 25 minutes pour grimper cette longue montée (NdlR : celle de Saint-Romain-de-l’Erps) qui serait facilement un col de deuxième, voire de première catégorie sur le Tour de France. Il est assez raide pendant quelques kilomètres, sur des routes étroites. Les coureurs le monteront sans doute en une vingtaine de minutes. Ce sera au milieu de l’épreuve, mais sa dernière ascension se fera à une bonne soixantaine de kilomètres de l’arrivée.”
Euro de cyclisme 2025: “Il y aura des dégâts”
Pour Serge Pauwels, la course peut véritablement y exploser. Avec des groupes partout. “Il y aura des dégâts et je pense que ce col sera trop dur pour un coureur comme Arnaud De Lie, poursuit le coach national. Ce sera vraiment pour les grimpeurs. Donc oui, cela peut convenir à Remco. Mais bon, quel parcours ne conviendrait pas à Evenepoel ? (Rires) Je pense aussi à un Maxim Van Gils, un Lennert Van Eetvelt… Ou à un Wout van Aert, mais il faudrait qu’il soit en très bonne condition. Car sur le circuit local, il y a ce mur qui peut être comparé à Stockeu, ou à certains passages de La Roche-aux-Faucons. Il sera suivi par une descente technique, mais sur une route en bon état, jusqu’à Valence et l’arrivée.”
Remco Evenepoel sans doute absent à l’Euro du chrono
Sera-t-il possible de combiner le championnat du monde, planifié au Rwanda du 21 au 28 septembre (s’il est bien maintenu dans ce pays), et cet Euro la semaine suivante ? Avec ces deux épreuves annoncées pour les grimpeurs ? “Dans la majorité des cas, oui, répond Serge Pauwels. Il y a juste une réserve concernant les hommes élites et le contre-la-montre au championnat d’Europe. Ils vont rouler le Mondial sur route le dimanche 28 septembre et le chrono de l’Euro a lieu le mercredi premier octobre… Ce n’est pas impossible, mais ce n’est pas idéal : ceux qui feront le championnat du monde le dimanche rentreront par un vol de nuit le lundi. Ils arriveraient le mardi matin en Belgique pour directement repartir à Valence, la veille de l’épreuve.”
Ce qui signifie sans doute que Remco Evenepoel ne s’alignera pas à cet Euro du chrono. “Si le parcours sur route de ces championnats européens sera pour les grimpeurs, le tracé du contre-la-montre, lui, sera vraiment pour les spécialistes. Je ne vais pas dire qu’il est plat, mais il est roulant. Avec juste une petite bosse à mi-parcours et une arrivée en montée, mais qui n’est pas très longue. Il y a surtout peu de virages qui nécessitent de freiner.”
Remco Evenepoel : “J’espère être à mon meilleur niveau au Tour de France”
Alors que la saison vient à peine de débuter, la perspective de cet Euro semble lointaine. Pour quand veut-il être fixé sur sa sélection ? “C’est effectivement encore loin, il peut se passer de nombreuses choses d’ici là, mais j’aimerais avoir une idée claire et précise en juin par rapport au Mondial et à l’Euro. Pas avec des sélections définitives, mais déjà des présélections d’une bonne dizaine d’éléments.”
À affiner, ensuite, après le Tour de France et celui d’Espagne.
