1,67 euro. Le prix de la paix sociale. Celle que la présidente Audrey de Brito a été contrainte de signer. Mais comme l’a redit la présidente du Sivu Chenil Fourrière de Lot-et-Garonne, ce mercredi 25 juin, en réunion du comité syndical à Lavardac : « Moi toute seule, je n’aurais pas lâché… » L’élue de Casteljaloux, qui avait tenté un baroud à 1,80 euro, compte parmi les 28 à avoir voté pour ce montant de cotisation communale annuelle et par habitant. Le comité avait deux options sur la table : 1,50 ou 1,67.

Litiges

« Cette cotisation reste dans les 10 % de hausse demandés par les services de l’État. Elle nous permet aussi de remplir les objectifs financiers de 2025. Nous n’aurons pas besoin d’avoir recours à l’emprunt pour assumer nos dépenses obligatoires. » Dans sa présentation, la présidente de Brito a intégré dans cette catégorie le paiement des indemnités de licenciement de l’ancienne directrice, un litige avec SFR pour le loyer d’une antenne installée sur le site du chenil à Caubeyres, ou encore une procédure avec une entreprise à la suite d’une intervention sur la pompe de station d’épuration.

À ces quelques litiges de fonctionnement, il faut ajouter ceux plus politiques. Et à ce jour, un homme les concentre : Jean Dionis du Séjour. Le maire d’Agen, président d’Agglo et de l’association départementale des maires, a entraîné dans son sillage le groupe des communes qui ont dit non ! Non au paiement des 2,25 euros que le syndicat avait dans un premier temps appelés. Sa ville n’était pas présente au comité de Lavardac. Mais elle avait donné pouvoir à un élu de Saint-Hilaire de Lusignan pour voter pour 1,50 euro. « Nous sommes sur le montant proposé par le préfet lors de son arbitrage. Celui de l’apaisement », a rappelé après coup le conseiller municipal agenais Jean Dugay. Tout en désignant la fin de la régie directe comme valeur cardinale et regrettant le refus d’Audrey de Brito d’écouter la lecture d’un message qu’il avait rédigé.

« Diktat » ?

« La volonté du maire d’Agen est de mettre en place une délégation de service public et d’avoir la Sacpa comme délégataire. Mais si cela se produit un jour, alors nous n’aurons plus la maîtrise sur rien, et encore moins sur les tarifs », a souligné Michel Ponthoreau. Et le maire de Fargues-sur-Ourbise de penser, comme beaucoup d’élus hostiles, « au diktat agenais » que renoncer au premier vote à 2,25 euros créera un précédent. « Chaque année, nous allons devoir peut-être batailler. »

Si ce montant est finalement adopté, et dans la cacophonie qui entoure les décisions de l’instance on n’en jurera pas, alors le Sivu devra rembourser la différence aux municipalités qui ont réglé rubis sur l’ongle l’appel à 2,25 euros. « Une quarantaine de communes n’a toujours pas payé la cotisation », a rappelé Audrey de Brito. Lors de cette réunion, elle a aussi acté une réhabilitation à moindres frais du Chenil Fourrière. C’est l’ampleur financière de ce projet qui avait mis le feu aux poudres. « Nous sommes locataires du Conseil départemental, qui nous demande de prendre les travaux à notre charge », a expliqué la présidente.



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