Le dollar était atone jeudi, les investisseurs restant en position d’attente avant les chiffres sur l’emploi américain vendredi, qui donneront un signal sur la direction que pourrait prendre la Réserve fédérale américaine (Fed) sur son calendrier de baisse de taux. Vers 19H50 GMT, le billet vert prenait 0,18% face à l’euro à 1,0384 dollar pour un euro. Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, était quasi-stable (+0,09%) à 107,681 points. «Le dollar s’est stabilisé après la vente massive d’hier, déclenchée en partie par la baisse des rendements des bons du Trésor», ont relevé dans une note les analystes de Brown Borthers Harriman.

Les données sur l’emploi aux États-Unis pour le mois de janvier «seront publiées demain et les investisseurs seront attentifs à cela», souligne auprès de l’AFP Brad Bechtel, de Jefferies. Si une nouvelle croissance des créations d’emploi devait être observée, après celle de décembre, il s’agirait d’un nouveau signe de la solidité de l’économie américaine. Mais cela pourrait aussi retarder le calendrier de baisse de taux de la Fed. L’institution suit en effet à la loupe les chiffres de l’emploi, car ses missions sont d’assurer à la fois la stabilité des prix et le plein-emploi. Tant que l’emploi reste solide, elle peut continuer à se concentrer sur la lutte contre l’inflation, qui n’est toujours pas revenue au niveau espéré de 2%, son objectif de long terme.

«Deux, voire trois nouvelles baisses des taux d’intérêt cette année»

«Bien que certains responsables de la Fed reconnaissent que les droits de douane peuvent constituer un choc de l’offre qui doit être pris en compte», les probabilités d’une baisse des taux en juin et de deux avant la fin de l’année «ont légèrement augmenté hier», a assuré dans une note Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex. En parallèle jeudi, la livre britannique a accéléré sa chute face au dollar après des annonces de la Banque d’Angleterre qui a divisé par deux sa prévision de croissance pour 2025 et abaissé de 0,25% son taux directeur. Vers 19H50 GMT, la livre chutait de 0,55% face à la devise américaine à 1,2436 dollar. La Banque d’Angleterre (BoE) a fortement revu à la baisse sa prévision de croissance au Royaume-Uni en 2025, à 0,75%, contre 1,5% précédemment, en raison des risques sur l’économie mondiale liés aux menaces de droits de douane de Donald Trump et d’une détérioration de la confiance des entreprises britanniques.

Ce contexte incertain «pourrait mener les entreprises à retarder leurs décisions concernant leurs investissements et leurs embauches», «ce qui affecterait négativement l’activité économique» dans le monde, souligne la BoE. «Les marchés financiers s’attendent désormais à au moins deux, voire trois nouvelles baisses des taux d’intérêt cette année», souligne Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, avec un taux directeur susceptible de tomber en dessous de 4% en 2025.



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