Par Olivier Pirot

Après des semaines de tractation et une humiliation en mondiovision à la Maison-Blanche, Washington et Kiev ont fini par signer un accord sur les richesses du sous-sol ukrainien qui semble convenir aux deux parties.

Dans la course à certains minerais – verrouillés par la Chine qui a un train d’avance sur tout le monde – les États-Unis voient la promesse de sécuriser des approvisionnements devenus stratégiques.

Du côté de Volodymyr Zelensky, on a sauvé l’essentiel : garder le contrôle sur le territoire ukrainien et les choix qui y seront faits des sites à exploiter. Kiev n’a cependant pas obtenu, semble-t-il, de garantie sur le plan sécuritaire, de livraison d’armes ou d’une protection particulière de la part des États-Unis dans le conflit qui l’oppose à la Russie. Mais c’est peut-être l’élément le plus cher à Donald Trump qui lui servira de bouclier : le dollar.

En effet, exploiter les minerais convoités en Ukraine demande de longs et coûteux investissements. Si des magnats américains se lancent en Ukraine, nul doute que le roi de Maga (« Make America great again ») ne les laissera pas tomber.

Donald Trump n’a certes pas mis fin au conflit en Ukraine en 24 heures comme il l’a promis pendant sa campagne, mais au moment où la Russie est mise sous pression pour conclure un cessez-le-feu, cette décision, cent jours après son retour à la présidence, semble toutefois montrer où se trouvent les intérêts américains. Même si une partie des zones à potentiellement exploiter se trouvent dans les territoires réclamés et disputés par Moscou.



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