La société de cryptomonnaies Ripple a annoncé mercredi, par la voix de son PDG Brad Garlinghouse sur les réseaux sociaux, avoir déposé une demande de licence bancaire nationale aux États-Unis, emboîtant le pas au géant du stablecoin Circle.

Ce mouvement s’inscrit dans une tendance plus large du secteur crypto, qui cherche à obtenir une meilleure clarté réglementaire et à s’intégrer plus profondément au système financier traditionnel.

L’obtention d’une licence permettrait aux entreprises crypto de régler les paiements plus rapidement et de réduire les coûts en contournant les banques intermédiaires. Elle offrirait également un sceau de légitimité, après des années de ce que les acteurs considèrent comme une mise à l’écart réglementaire.

La demande de Ripple devra être approuvée par l’Office of the Comptroller of the Currency (OCC), l’un des principaux régulateurs bancaires américains. Un porte-parole de l’OCC a confirmé avoir reçu la demande de la société.

Ripple vise également l’obtention d’un compte principal auprès de la Réserve fédérale, ce qui lui donnerait accès à l’infrastructure de paiement de la Fed et lui permettrait de conserver directement les réserves de son stablecoin auprès de la banque centrale, a précisé Garlinghouse sur X.

L’entreprise a lancé son stablecoin, RLUSD, en octobre dernier. Bien que nettement plus petit que les leaders du marché comme Tether et l’USD Coin de Circle, le RLUSD figure tout de même parmi les plus importants stablecoins, avec une valorisation d’environ 470 millions de dollars, selon les données de CoinMarketCap.

Plus tôt cette semaine, Circle a également annoncé son intention de créer une banque fiduciaire nationale aux États-Unis, quelques semaines après une introduction en bourse remarquée.

Les stablecoins ont connu un regain d’intérêt ces dernières semaines, après l’adoption par le Sénat américain du GENIUS Act, un texte que l’industrie crypto estime de nature à favoriser leur usage grâce à une réglementation plus claire.

« Le GENIUS Act devrait soutenir l’adoption des stablecoins aux États-Unis tout en intégrant des garde-fous raisonnables pour la protection des consommateurs et la stabilité financière », a estimé l’équipe de recherche du gestionnaire d’actifs numériques Grayscale dans un rapport publié mercredi.



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