Après les échecs en quart de finale lors de la Coupe du monde 2023 et lors des JO à Paris l’été dernier, la mission des Bleues version Laurent Bonadei, tourné “vers l’avenir“, est de frapper fort à l’Euro, qui démarre pour elles ce samedi face à l’Angleterre (21h). Renouvelée en raison de la non-sélection de Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, trois joueuses emblématiques, l’équipe de France est portée par une nouvelle philosophie de jeu et une nouvelle force mentale grâce au préparateur Thomas Sammut.
Ce groupe, visiblement plus soudé et joyeux, veut croire à son destin pour remporter son premier titre dans une grande compétition. Mais depuis plusieurs jours, sa préparation est perturbée par l’incertitude qui grandit autour de la défenseuse et capitaine Griedge Mbock, 30 ans, blessée au mollet droit depuis la semaine dernière. Il n’a pas encore été officialisé mais son forfait est quasiment certain, la Parisienne n’étant toujours pas présente à l’entraînement vendredi matin au camp de base des Bleues près de Saint-Gall.
Sombath pour remplacer Mbock
Le 24 juin, lors d’une séance intense à Clairefontaine au cours du stage de préparation, Mbock a ressenti une douleur et s’est blessée musculairement au mollet. Assez pour déclarer forfait pour la première rencontre de cet Euro. Mais la gravité de la blessure n’a pas été communiquée. Contacté par l’AFP, son entourage n’a pas souhaité répondre. Ce flou autour de l’état physique de la défenseuse et pilier du groupe, jette une ombre sur la capacité des Bleues à contenir l’armada offensive anglaise.
Selon une source proche de l’équipe, le sélectionneur devrait aligner la Lyonnaise Alice Sombath (21 ans, 4 sélections), qui a très peu d’expérience des grands rendez-vous à l’exception de la demi-finale de Ligue des champions cette saison face à Arsenal. Elle aura à ses côtés Maëlle Lakrar, en phase de reprise après plusieurs matches d’absence et en manque de rythme. La joueuse du Real, 25 ans, a d’ailleurs été totalement dépassée en première période lors du match amical vendredi contre le Brésil.
Le début de compétition des Bleues face aux Anglaises, tenantes du titre, est donc perturbé, d’autant qu’elles sont tombées dans le groupe le plus relevé, avec le pays de Galles, qu’elles affronteront mercredi, et les Pays-Bas, championnes d’Europe en 2017, samedi prochain.
L’Angleterre sans trois cadres
Les Anglaises traversent aussi une période délicate avec le départ de trois de leurs cadres (Mary Earps, Millie Bright et Fran Kirby) qui ont décidé ces dernières semaines de se mettre en retrait de la sélection. Mais les “Lionesses” peuvent compter sur l’expérience de Sarina Wiegman, qui n’a jamais perdu un match à l’Euro comme sélectionneuse avec les Pays-Bas puis avec l’Angleterre où elle est arrivée en 2021 avec en point d’orgue le titre européen de 2022, contre l’Allemagne (2-1 a.p.) devant 87.000 spectateurs à Wembley.
Malgré des résultats décevants, marqués par une non-qualification pour les derniers Jeux olympiques à Paris, l’attaquante vedette Alessia Russo estime que sa sélection fait partie des favorites avec les Espagnoles, championnes du monde en titre. “Il y a toujours de la pression et des cibles dans notre dos, surtout en tant que tenantes du titre“, a reconnu Russo auprès de l’AFP, et “je pense qu’il y a beaucoup de talent dans le football féminin en ce moment et nous en faisons partie“.