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Les élus du conseil départemental étaient réunis ce vendredi 7 mars pour échanger sur le Débat d’orientations budgétaires pour l’année 2025. Aucun secteur ne sera épargné par un resserrement des finances de la collectivité.

“Vous avez vu ce Débat d’orientations budgétaires ? Ce n’est pas un DOB, c’est carrément un budget primitif. On va vraiment chercher le moindre euro partout”. Les mots de Bernard Ksaz, président de la commission des finances du conseil départemental, résument toutes les difficultés rencontrées par l’institution pour élaborer son DOB pour l’année 2025. Ce dernier a été présenté ce vendredi 7 mars lors d’une session du conseil départemental présidée par Céline Salles, en l’absence du président du CD32, Philippe Dupouy.

“Constituer un budget équilibré”

C’est dans un contexte bien particulier que s’inscrit ce DOB 2025. “Nous sommes dans un environnement économique national et international sous tension, un contexte politique national agité et une situation des finances publiques extrêmement dégradée”, rappelle la vice-présidente du conseil départemental, Céline Salles, en ouverture de séance.

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Le Projet de loi de finances 2025 (PLF25) prévoit une série de mesures qui impactent les trésoreries départementales, notamment la stabilisation en valeur des fractions de la TVA affectées aux collectivités locales versées en compensation de la suppression de la taxe foncière. “Au total, les répercussions du PLF25 pour notre département se chiffrent à 8,5 millions d’euros”, indique Céline Salles, avant de rappeler que les dépenses de fonctionnement liées à la solidarité seront une nouvelle fois en hausse de 4,06 % par rapport à 2024. Dans le domaine de la protection de l’enfance, le budget s’élèvera à 44,90 M€ contre 43,8 M€ en 2024.

La séance était dirigée par la vice-présidente Céline Salles.
La séance était dirigée par la vice-présidente Céline Salles.
Photo DDM – Sébastien Lapeyrère

Pour autant, si la capacité d’autofinancement du Gers s’est dégradée en 2024, le budget 2025 veut répondre à deux objectifs, précise la présidente de séance : “Constituer un budget équilibré et parvenir à un niveau d’épargne minimal.”

“Tour de vis fort, brutal et abrupt”

“Le tour de vis sera fort, brutal et abrupt, tant sur le fonds que la forme, en témoignent les dernières annonces sur le collège de Cazaubon et sur le Service d’assistance éducative“, note Isabelle Tintané. La présidente du groupe d’opposition Gers Autrement se demande “si des économies réfléchies mises en œuvre sur le long terme n’auraient pas permis d’éviter de subir un tel recul du département dans ses compétences, y compris celles qui relèvent de ses obligations”.

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“Combien de dépenses superflues et non essentielles, pointées du doigt par notre groupe au fil des budgets successifs, auraient pu être mises en réserve ?”, questionne encore l’élue de Cazaubon. “Quand vous voyez ce qui nous est imposé aujourd’hui en termes de baisse de ressources et en augmentation de dépenses, on ne serait pas à la hauteur”, lui répond alors Bernard Ksaz.

Aucun secteur épargné

Dans ce budget 2025, aucun secteur ne sera épargné par cette politique budgétaire resserrée. Du côté du fonctionnement, le DOB prévoit la maîtrise des effectifs et de la masse salariale ainsi que celle des dotations des collèges ou encore la contraction des aides dans le champ des politiques optionnelles… Pour les investissements aussi, le Département va se serrer la ceinture. “Il s’agit de soutenir, dans la mesure des possibilités, les grands engagements structurels qui dessinent l’avenir du territoire, à l’instar de la N124 et du déploiement du numérique, précise Céline Salle. En revanche, des mesures drastiques de diminution concernent l’ensemble des autres domaines d’intervention.”

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Concrètement, le niveau d’investissement sera en recul de 2,40 M€ sur les crédits relatifs aux infrastructures de transport, ingénierie territoriale et nouvelles mobilités, de 1,70 M€ sur ceux relatifs au patrimoine départemental ou encore de 0,60 M€ sur les crédits relatifs à l’éducation, collèges et jeunesse.

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Les subventions aux associations et comités sportifs baisseront de 5 % lorsque le montant alloué est compris entre 2 000 € et 20 000 € et de 10 % au-delà. Une baisse de 14,39 % sera appliquée au budget de la culture (dont une diminution de 21,06 % pour Memento) et une économie de 220 003 € sera réalisée pour les subventions des associations. Pour cela, une baisse de 10 % des aides apportées aux festivals et aux manifestations est, entre autres, prévue. Quatre associations verront, elles, leur subvention diminuer de moitié : Jazz in Marciac (65 000 €), Tempo Latino (22 500 €), Festival de bandas de Condom (3 500 €) et Pentecôtavic (1 250 €).



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