Ses Bleuets remaniés ont réussi leur mue. En se hissant jusqu’en demie, ils ont d’ores et déjà atteint l’objectif qu’ils s’étaient fixé. Et rêvent désormais plus grand. « On travaille depuis maintenant trois semaines et aujourd’hui, on récolte les fruits », affirme Matthis Abline, qui fait partie des joueurs appelés de dernière minute.

« Même menés, on ne baisse jamais les bras. Un match de football, c’est long, 95 minutes voire plus. (Face au Danemark) on s’est accroché jusqu’au bout et on a réussi à revenir au score puis à gagner. On est capables de faire de belles choses, ensemble, car on travaille les uns pour les autres. Cela donne envie d’aller jusqu’au bout », explique l’attaquant nantais.

Il y a 37 ans

Ce n’est arrivé qu’une fois par le passé. En 1988, il y a 37 ans, les Bleuets emmenés par Eric Cantona, avaient offert à la France son seul titre européen de la catégorie. Seule, depuis, la génération de Mickaël Landreau, Sydney Govou ou Peguy Luyindula était parvenue à se hisser jusqu’en finale en 2002, battue par la République tchèque de Petr Cech et Milan Baros, aux tirs au but (0-0, 3 t.a.b. à 1).

C’est peut-être l’équipe de France que l’on attendait le moins à ce niveau qui s’apprête à imiter ses glorieux anciens.

Non pas que les Bleuets de 2025 soient moins bons que ceux des années précédentes. Comme un indicateur de son talent, l’équipe de France en Slovaquie représente une valeur marchande sur le site de référence Transfermarkt de 340 millions d’euros pour tous ses joueurs. Son adversaire allemand en demie, pourtant favori de la compétition, culmine lui à 267 millions d’euros.

Mais les joueurs de Gérald Baticle ont vécu tellement de péripéties durant la préparation de leur Euro qu’il semblait optimiste de sa part de les imaginer atteindre le dernier carré.

Durant un an, l’ex-adjoint de Thierry Henry chez les Espoirs, nommé en octobre à la suite du départ de l’ancien Gunner après la médaille d’argent obtenue aux JO de Paris l’été dernier, a d’abord construit son groupe autour de ses olympiens.

Une dizaine d’absents

Mais Rayan Cherki et Désiré Doué notamment ont explosé au plus haut niveau durant la saison au point d’être appelés par Didier Deschamps en équipe de France « A ».

Chez les Bleus, ils ont retrouvé Malo Gusto, Warren Zaïre-Emery, Bradley Barcola ou Eduardo Camavinga déjà passés au niveau supérieur, mais qui avaient tous l’âge d’être en Slovaquie, l’Euro Espoirs étant réservé aux joueurs nés après janvier 2002.

En plus de ces absents, Baticle a dû également composer avec le changement de règlement de la Fifa qui a sorti de son calendrier l’Euro U21 disputé à la même période où elle lançait son nouveau format de Mondial des clubs.

Conséquence : plusieurs clubs, français pour la plupart, poussés ou non par des joueurs rechignant à participer à l’Euro, ont refusé, comme ils en avaient le droit, de libérer les joueurs sur lesquels le sélectionneur français comptait.

Au total et en ajoutant les joueurs blessés, Baticle a dû se passer de plus d’une dizaine d’éléments et repenser à la hâte sa liste autant que tout le travail qu’il avait fourni avec son staff pendant des mois.



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