Après les échecs en quart de finale lors de la Coupe du monde 2023 et lors des JO à Paris l’été dernier, la mission des Bleues version Laurent Bonadei, tourné « vers l’avenir », est d’enfin écrire une page de l’histoire tricolore.
Renouvelée en raison de la non-sélection de Wendie Renard, Eugénie Le Sommer et Kenza Dali, trois joueuses emblématiques, l’équipe de France est portée par une nouvelle philosophie de jeu et une nouvelle force mentale grâce au préparateur Thomas Sammut. Ce groupe, visiblement plus soudé et joyeux, veut croire à son destin pour remporter son premier titre dans une grande compétition.
Mais depuis plusieurs jours, sa préparation est perturbée par l’incertitude qui grandit autour de la défenseuse brestoise et capitaine Griedge Mbock, 30 ans, blessée au mollet droit depuis la semaine dernière et forfait ce samedi.
Sombath pour remplacer Mbock
« Malheureusement, elle ressent une petite gêne au mollet. On ne prendra pas de risque, elle a encore besoin de soins spécifiques, elle sera avec nous, mais pas sur le terrain », a déclaré devant la presse vendredi Laurent Bonadei. « La semaine dernière, les examens n’ont révélé aucune déchirure ou poche de sang. C’est une fatigue passagère comme a pu avoir Amel (Majri). Il faut un peu plus de temps. Je suis assez confiant sur le fait qu’elle puisse nous rejoindre rapidement », a assuré le coach.
Ce flou autour de l’état physique de la défenseuse et pilier du groupe jette une ombre sur la capacité des Bleues à contenir l’armada offensive anglaise. Selon une source proche de l’équipe, le sélectionneur devrait aligner la Lyonnaise Alice Sombath (21 ans, 4 sélections), qui a très peu d’expérience des grands rendez-vous à l’exception de la demi-finale de Ligue des champions cette saison face à Arsenal.
Elle aura à ses côtés Maëlle Lakrar, en phase de reprise après plusieurs matchs d’absence et en manque de rythme. La joueuse du Real, 25 ans, a d’ailleurs été totalement dépassée en première période lors du match amical, vendredi, contre le Brésil (3-2).
Le début de compétition des Bleues face aux Anglaises, tenantes du titre, est donc perturbé, d’autant qu’elles sont tombées dans le groupe le plus relevé, avec le pays de Galles, qu’elles affronteront mercredi, et les Pays-Bas, champions d’Europe en 2017, samedi prochain.
L’Angleterre « est prête »
Les Anglaises traversent aussi une période délicate avec le départ de trois de leurs cadres (Mary Earps, Millie Bright et Fran Kirby) qui ont décidé ces dernières semaines de se mettre en retrait de la sélection.
Mais les « Lionesses » peuvent compter sur l’expérience de Sarina Wiegman, qui n’a jamais perdu un match à l’Euro comme sélectionneuse avec les Pays-Bas puis avec l’Angleterre où elle est arrivée en 2021 avec en point d’orgue le titre européen de 2022, contre l’Allemagne (2-1 a.p.) devant 87 000 spectateurs à Wembley.