Investing.com – Selon Morgan Stanley (NYSE :MS), le Dollar devrait continuer à être sous pression. Les stratèges de la banque d’investissement américaine s’attendent, selon leurs dernières perspectives semestrielles, à un recul de l’indice dollar (DXY) d’environ 9 % pour atteindre 91 d’ici la mi-2026. Les principaux moteurs seraient des baisses de taux plus importantes de la part de la banque centrale américaine ainsi qu’un ralentissement de la croissance économique.

Le mois dernier déjà, le DXY avait atteint la prévision de fin d’année de 101, perdant ainsi plus rapidement que prévu, nous a-t-on dit. L’affaiblissement du dollar devrait donc se poursuivre, surtout face aux devises refuge classiques que sont l’euro, le yen et le franc.

Morgan Stanley s’attend à ce que la politique monétaire de la Fed soit nettement plus souple que ce que le marché a anticipé jusqu’à présent. Ainsi, la banque centrale américaine devrait laisser les taux d’intérêt inchangés jusqu’en 2025, mais les abaisser ensuite de 175 points de base au total. Le taux directeur tomberait ainsi sensiblement en dessous des attentes des marchés à terme. Dans ce scénario, le rendement des bons du Trésor américain à dix ans devrait tomber à un peu plus de trois pour cent d’ici fin 2026, alors qu’il est encore attendu à environ quatre pour cent en 2025. Les experts considèrent ainsi que les emprunts d’État américains sont avantagés par rapport aux Bunds allemands, aux Gilts britanniques et aux JGB japonais.

Les analystes citent l’alignement croissant de la croissance et du niveau des taux d’intérêt américains sur ceux des autres pays industrialisés ainsi que l’augmentation des primes de risque sur le marché des devises comme autres facteurs de pression sur le dollar. Celles-ci seraient notamment dues à des opérations de couverture accrues et à l’incertitude quant aux futurs flux de capitaux. Pour la paire de devises euro/dollar américain, Morgan Stanley s’attend à une hausse à 1,25 d’ici la mi-2026, et à 1,45 pour la livre/dollar américain.

La conjoncture ne devrait pas non plus soutenir le dollar. Les stratèges s’attendent ainsi à un recul de la croissance réelle du PIB américain de 2,5 pour cent en 2024 à seulement 1,0 pour cent en 2025 et 2026. Parmi les raisons évoquées, ils citent notamment de nouveaux droits de douane commerciaux, des restrictions à l’immigration ainsi qu’un faible soutien global de la politique fiscale. “Nous sommes sceptiques à l’égard d’un vent de soutien supplémentaire par des impulsions budgétaires ou une déréglementation”, ont-ils déclaré.



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