L’or a encore atteint un nouveau record mercredi tandis que le dollar a reflué, miné par les récents développements dans l’offensive commerciale lancée par la Maison Blanche et par les perspectives moroses de la banque centrale américaine (Fed) quant à l’économie du pays. Vers 18H30 GMT, le billet vert – qui avait repris un peu de terrain la veille – relâchait 0,81% face à la monnaie unique, à 1,1374 pour un euro. Le Dollar index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, repassait sous la barre des 100 points, et perdait 0,74% à 99,47 points.

«Le dollar est à nouveau sous pression», résument dans une note les analystes de Brown Brothers Harriman, plombé par l’escalade dans l’offensive commerciale lancée par Trump. «L’angoisse de la guerre commerciale (…) est revenue après les mesures prises par Pékin à l’encontre de Boeing et l’obligation faite par les États-Unis à Nvidia d’obtenir des licences d’exportation pour exporter ses puces» vers la Chine et d’autres pays, commente pour sa part Marc Chandler de Bannockburn Global Forex.

De son côté, Pékin a suspendu toute réception d’avions fabriqués par le constructeur américain Boeing. La poste de Hong Kong a de son côté annoncé mercredi qu’elle suspendait les envois de colis à destination des États-Unis. En outre, les cours du billet vert ont aussi été plombés par les propos du président de la Fed, Jerome Powell, selon qui les droits de douane voulus par le président américain Donald Trump placent la Réserve fédérale (Fed) face à une situation «compliquée dans laquelle nos deux objectifs sont en tension».

Une hausse temporaire de l’inflation

La Fed dispose d’un double mandat, sans priorité, entre le maintien de l’inflation proche de sa cible de long terme de 2% de hausse, en rythme annuel, tout en assurant les conditions économiques propices au plein-emploi. Lors d’un événement du club de l’économie de Chicago, M. Powell a jugé que «les droits de douane vont très certainement entraîner au moins une hausse temporaire de l’inflation» avec la possibilité que «les effets inflationnistes soient également persistants».

Côté indicateurs, l’accélération des ventes au détail en mars publiés mercredi (+1,4% à 734,9 milliards de dollars) n’aura par ailleurs pas suffi à faire décoller le dollar. «Il est très possible que les consommateurs concentrent leurs achats» avant l’application de droits de douane, «et que nous assistions à une augmentation artificielle des ventes», selon Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management. Valeur refuge par excellence, l’or a ainsi grimpé à un nouveau pic historique mercredi, à 3.338,92 dollars l’once. Vers 18H30 GMT, l’once du métal jaune décollait de 3,29%, à 3.337,75 dollars.



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