(Londres) Le dollar a touché un plus bas depuis plus de trois ans jeudi après que Donald Trump a annoncé son intention d’envoyer d’ici deux semaines des lettres à certains partenaires commerciaux des États-Unis pour leur annoncer les droits de douane qui leur seront imposés unilatéralement.


« Nous allons envoyer des lettres aux pays concernés dans une semaine et demie, deux semaines, pour les en informer comme je l’ai fait avec l’UE » (l’Union européenne), a déclaré le président américain à la presse à Washington mercredi, dans la foulée d’un accord avec Pékin annoncé cette semaine.

En principe, les droits de douane punitifs décidés par Washington sont en pause jusqu’au 9 juillet, mais ces remarques ont ravivé les craintes du marché.

« Le dollar a clairement été affecté », constate Derek Halpenny, analyste chez MUFG.

Vers 11 h (heure de l’Est) (17 h à Paris) le billet vert chutait de 0,81 % face à l’euro, à 1,1582 dollar, peu après être tombé à un plus bas depuis octobre 2021 face à la monnaie unique, à 1,1631 dollar.

Et en se basant sur le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, le dollar a touché un plus bas inédit depuis mars 2022, à 97 602 points.

« Le soulagement d’apprendre que les États-Unis et la Chine avaient peut-être conclu un accord susceptible de faciliter les exportations chinoises de terres rares vers les États-Unis – en échange de l’autorisation pour davantage d’étudiants chinois d’étudier dans les universités américaines – a été de courte durée », souligne Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote Bank.

En effet, « de nombreux points sensibles demeurent incertains au-delà de ces concessions », note-t-elle.

La veille, le dollar a aussi fait les frais d’une inflation sous-jacente moins forte que prévu en mai aux États-Unis, renforçant les perspectives d’une baisse des taux américains.

La livre profite moins que l’euro de la faiblesse du dollar, prenant 0,34 %, à 1,3593 dollar, pénalisée par un ralentissement de la croissance britannique plus important qu’escompté par les analystes en avril, mois d’entrée en vigueur de hausses d’impôts sur les entreprises et de certains droits de douane américains.

Les investisseurs estiment que ces données décevantes « forceront la Banque d’Angleterre (BoE) à procéder à une nouvelle baisse de taux cet été », avance Matthew Ryan, d’Ebury.

« Bien qu’un changement lors de la réunion de la semaine prochaine » de la banque centrale britannique soit « peu probable », une baisse en août est envisageable selon l’analyste.





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