DÉCRYPTAGE – Les grands partenaires des États-Unis s’inquiètent de l’impact de la stratégie théorisée par Stephen Miran, le conseiller économique du président.
Deux mois après son arrivée au pouvoir, l’obsession de Donald Trump d’un dollar faible, théorisée par son conseiller Stephen Miran, tarde à se matérialiser. Portée d’abord par l’enthousiasme des marchés après les élections, la monnaie américaine s’est ensuite affaiblie face à l’euro. Pour des raisons peu glorieuses. C’est en effet la défiance grandissante envers la politique économique américaine qui pèse.
L’objectif de moyen terme de Trump est de stimuler l’industrie américaine en rendant très chers, voire invendables, champagne, voitures allemandes ou Airbus, via les droits de douane élevés ou un dollar faible.
L’Europe s’inquiétera quand 1 euro vaudra plus de 1,25 dollar
« Un dollar faible devient préoccupant à partir de 1,20 ou 1,25 dollar pour 1 euro, un niveau assez loin des 1,08 actuels », relativise Christopher Dembik, stratégiste chez Pictet AM. « Entre septembre et fin février, l’euro a faibli de 7 % face au dollar. Dans ce contexte, une hausse des droits de douane de 10 % ne coûte en fait que 3 % au pays taxé », explique John Plassard, de…