Les acheteurs ont montré un fort intérêt pour le Dollar au début de la semaine dernière, mais cet élan s’est rapidement estompé en raison des récents développements politiques et économiques.
Plus important encore, la date prévue pour la prochaine réduction des taux d’intérêt a été repoussée de juillet à septembre. Ce retard s’explique en grande partie par le fait que l’inflation baisse trop lentement et que l’incertitude économique persiste, comme l’ont souligné certains responsables de la Réserve fédérale.
Un autre facteur qui pèse sur le dollar est la perte de la meilleure note de crédit des États-Unis par Moody’s. En outre, le président américain Donald Trump a renouvelé ses critiques publiques à l’encontre du président de la Fed, Jerome Powell. Tous ces facteurs combinés exercent une pression à court terme sur le dollar américain.
Le week-end dernier, on a appris que Moody’s avait abaissé la note de crédit des États-Unis de AAA à AA1. Cette décision, attendue depuis un certain temps, est principalement due à l’augmentation de la dette nationale et à l’absence de plan clair pour la réduire. Moody’s a averti que les problèmes budgétaires commençaient à l’emporter sur la solidité de l’économie américaine et qu’un nouvel assouplissement de la politique budgétaire pourrait aggraver la situation.
L’agence a également laissé entendre que d’autres dégradations pourraient suivre. La Maison Blanche a rapidement réagi, son porte-parole Steven Cheung critiquant la décision.
Dans le même temps, Trump s’en prend à plusieurs reprises au président de la Réserve fédérale, Jerome Powell. Bien que le président ait tenté d’apaiser les tensions par un langage plus doux, la possibilité d’un nouveau report de la baisse des taux d’intérêt a ravivé les inquiétudes. Toute mesure qui menace l’indépendance de la Réserve fédérale affaiblit la confiance dans le dollar américain, ce qui devient de plus en plus évident.
Projected Interest Rate Levels in the US for September
Toutefois, M. Powell n’est pas le seul à soutenir un resserrement de la politique monétaire. D’autres membres du conseil de la Réserve fédérale, dont Bostic et Jefferson, ont également adopté une position hawkish. Bostic a averti que l’inflation se détendait trop lentement et que les perspectives restaient incertaines, en partie à cause de la guerre tarifaire en cours.
Le vice-président Jefferson partage un point de vue similaire, soulignant la force continue du marché du travail – une autre raison pour laquelle il n’y a pas de besoin urgent de réduire les taux d’intérêt.
L’impulsion haussière observée ces derniers jours s’est ralentie dans la zone de résistance de 1,13, où une réaction d’offre est visible. Cependant, tout indique que les haussiers ne se relâchent pas, et avec une pression continue, de nouvelles tentatives devraient être couronnées de succès.
Technical Analysis of EUR/USD
L’élan haussier récent s’est ralenti à proximité du niveau de résistance de 1,13, où une pression à la vente est apparue. Cependant, la tendance générale est toujours favorable aux haussiers, et si la pression acheteuse se poursuit, un dépassement de ce niveau semble probable.
Si la barrière de 1,13 est franchie, le prochain objectif se situerait autour de 1,1380. A la baisse, le support clé reste la ligne de tendance haussière. Une cassure en dessous de cette ligne pourrait signaler un mouvement à la baisse, potentiellement vers la zone de support proche de 1,1140.
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