Si les stars seront bien de la partie lors de l’Euro féminin qui débute en Suisse ce mercredi 2 juillet, plusieurs étoiles montantes seront à surveiller.
Pas de panique, les trois Ballon d’or seront bel et bien présentes pour l’Euro féminin organisé en Suisse (2-27). Si l’état de santé d’Aitana Bonmati suscite de l’inquiétude en Espagne, la double tenante du titre de la prestigieuse récompense individuelle va bien disputer la compétition, aux côtés de sa coéquipière Alexia Putellas (vainqueure du trophée en 2021 et 2022). Tout comme Ada Hegerberg, première lauréate du BO en 2018, qui aura la lourde tâche de guider la Norvège vers des jours bien meilleurs qu’il y a trois ans, lorsque l’équipe scandinave, double championne d’Europe (1987, 1993), avait pris la porte dès la phase de groupes avec une humiliante défaite 8-0 face aux Anglaises, futures reines d’Europe.
Si plusieurs têtes d’affiche manqueront à l’appel pour diverses raisons (Renard, Le Sommer, Bright, Oberdorf, Hermoso), d’autres joueuses seront à surveiller.
Claudia Pina (23 ans, Espagne)

Après avoir fait ses premières gammes au futsal, elle rejoint rapidement le Barça après une courte escale chez le rival de l’Espanyol. Dès sa deuxième saison chez les jeunes en 2013, elle inscrit 100 buts (sur les 279 de son équipe) en seulement… 20 matchs. Intégrée à l’équipe première depuis 2018 à seulement 16 ans, Claudia Pina a également gravi les échelons en sélection. Championne du monde U17 en 2018, elle fait ses débuts avec les A en 2021. Membre de “Las 15”, qui se sont mises en retrait de la sélection pour protester contre les conditions de travail sous les ordres de Jorge Vilda, elle ne participe pas au succès des Espagnoles à la Coupe du monde. De nouveau dans les plans de Montse Tomé, elle sort d’une saison aboutie avec le Barça puisqu’elle a terminé meilleure buteuse de la Ligue des champions (dix réalisations en neuf matchs).
Maëlle Lakrar (25 ans, France)

Deux ans après une Coupe du monde 2023 réussie sous les ordres de Hervé Renard, où elle avait montré une étonnante sérénité malgré son manque d’expérience au plus haut niveau, Maëlle Lakrar a pris une nouvelle dimension en signant au Real Madrid à l’été 2024. Joueuse la plus utilisée chez les Merengue (41 matchs toutes compétitions confondues, quatre buts), l’ancienne Montpelliéraine s’installe peu à peu en charnière en sélection aux côtés de Griedge Mbock, pour former une nouvelle paire solide. “C’est un très bon binôme, à la fois avec l’expérience de Griedge et Maëlle qui monte en puissance avec son club et qui acquiert de l’expérience”, expliquait Laurent Bonadei.
Klara Bühl (24 ans, Allemagne)

Nommée dans l’équipe-type de la compétition il y a trois ans lorsque les Allemandes avaient atteint la finale, l’ailière du Bayern a remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Paris et a brillé lors de la Ligue des nations, avec cinq buts en six matchs. Avec les Bavaroises, elle a contribué à la quête d’une 7e Frauen Bundesliga (sept buts, 13 passes décisives en 22 matchs) et s’est également montrée en Ligue des champions (deux buts, quatre passes décisives en huit matchs). Avec Léa Schüller, Jule Brand et Linda Dallmann, elle porte l’attaque germanique sur ses épaules.
Sydney Schertenleib (18 ans, Suisse)

Elle est à peine majeure, mais elle fait déjà partie des cadres de Pia Sundhage pour l’Euro organisé à domicile. Milieu de terrain offensive, la joueuse du Barça s’est fait connaître lors de l’Euro U17 en 2023, lorsque les Helvètes ont atteint le dernier carré de la compétition en éliminant notamment l’Allemagne, tenante du titre. Après avoir fait ses premières classes dans son pays natal, au FC Zürich puis au Grasshopper Club, elle a rejoint le grand Barça, avec qui elle a disputé 22 matchs. Lancée chez les A en février 2024, elle a inscrit deux buts en huit sélections, dont le dernier face à la Norvège, que la Suisse affronte en ouverture de l’Euro.
Esmee Brugts (21 ans, Pays-Bas)

Révélée au PSV Eindhoven, l’attaquante ne tarde pas à taper dans l’oeil du FC Barcelone, qui l’enrôle à l’été 2023 juste après la Coupe du monde où Brugts a inscrit deux buts avec les Néerlandaises. Quelques mois plus tôt, c’était elle qui avait marqué le but de la qualification pour le Mondial dans le temps additionnel face à l’Islande. Alignée dans un rôle plus défensif lors des derniers matchs, elle ne reste pas moins un danger.
Alessia Russo (26 ans, Angleterre)

Déjà présente lors du sacre des Anglaises à l’Euro 2022 et en finale du Mondial l’année suivante, l’attaquante est devenue une référence à son poste depuis son arrivée à Arsenal. Son instinct de buteuse l’a menée au Soulier d’or en championnat et Russo a grandement participé à la victoire des Gunners en finale de la Ligue des champions face au Barça. L’appétit vient en mangeant, et la joueuse des Three Lionesses est affamée. “Chaque fois que je joue pour l’Angleterre, je veux marquer, je veux être décisive, et le faire lors de mon premier grand tournoi a été une sensation extraordinaire. Mais je dirai toujours que je veux continuer à en vouloir plus. Je suis enthousiaste à l’idée d’avoir une nouvelle occasion de jouer pour l’Angleterre dans un grand tournoi”, a-t-elle confié à quelques heures du début du tournoi.