On le sait, Matthias a subi aux Jeux de Paris une terrible désillusion en terminant au pied du podium olympique alors qu’il était venu pour le titre, ni plus ni moins. Après trois mois sans enfiler le kimono, à l’exception d’une séance avec son frère, Jeroen, qu’il avait rejoint en Australie lors de son tour du monde, Matthias Casse a repris le chemin du tatami puis celui de la compétition, en février, à Paris, avec une médaille de bronze à la clé qui lui a procuré réconfort et confiance. La suite, à Linz, fut moins heureuse avec une défaite d’emblée face au Japonais Izawa (vingt ans). Un comble après celles subies contre Nagase, aux JO, et Hojo, à Paris.

Matthias, heureusement, à l’Euro, il n’y a pas de Japonais…

“Non, c’est vrai ! Ils sont forts. Le Japon a une équipe extraordinaire. Mais, maintenant, je me concentre sur l’Euro. Ensuite, je pars en stage là-bas pour préparer le Mondial. J’y passerai deux semaines car il n’y a pas beaucoup de temps entre fin avril et mi-juin.”

Comment se déroule votre saison jusqu’ici ?

Ma médaille à Paris m’a redonné confiance. C’était bien pour une reprise parce qu’on ne sait jamais comme ça va se passer. C’était important de monter à nouveau sur un podium, mais aussi de bien me sentir sur le tatami. Puis, j’ai enchaîné avec la compétition à Linz. Malheureusement, j’ai été malade juste avant et je n’aurais pas dû y participer. Mais c’est toujours plus facile à dire après coup. Sur le moment, j’avais envie de combattre parce que je sortais d’un excellent stage à Bakou. Je pensais que, même à 80 %, je pouvais décrocher une médaille. Dès le premier combat, j’ai senti que j’avais du mal à respirer. J’avais toujours un temps de retard mais je suis quand même passé avant de tomber sur ce jeune Japonais.”

Belgian Toma Nikiforov and Belgian Matthias Casse pictured in action during a press moment of the Belgian selection for the upcoming European Championships judo, on Tuesday 15 April 2025 in Wilrijk. The euros are taking place in Podgorica, Montenegro from 23 to 27 April. BELGA PHOTO ERIC LALMANDBelgian Toma Nikiforov and Belgian Matthias Casse pictured in action during a press moment of the Belgian selection for the upcoming European Championships judo, on Tuesday 15 April 2025 in Wilrijk. The euros are taking place in Podgorica, Montenegro from 23 to 27 April. BELGA PHOTO ERIC LALMAND
Matthias Casse (-81 kg) ne craint pas d’affronter Toma Nikiforov (+100 kg) à l’entraînement…

Quel est votre objectif lors de l’Euro ?

“J’ai surtout envie de combattre. L’an dernier, je n’ai pas participé à l’Euro parce que j’avais tout misé sur les Jeux. Et, puis, ma dernière médaille date déjà de 2022 à Sofia. Donc, mon objectif est de monter sur le podium. Mais je ne veux pas non plus me mettre trop de pression. Je veux m’amuser.”

Comment s’est déroulée votre préparation ?

“J’ai participé à plusieurs stages, à Bakou, dans la foulée du Grand Chelem, puis en Tchéquie et en Hongrie avec la compétition à Linz entre les deux. Le schéma classique, avec beaucoup de monde sur le tatami. Je suis quelqu’un qui aime bien avoir un programme à long terme, sur une saison, même si une modification est toujours possible. Je ne suis pas inflexible. Par exemple, il était prévu que je combatte début mai, au Kazakhstan, et on a changé avec ce stage au Japon, que je considérais comme plus adapté à mes besoins.”

guillement

“Pour moi, le Géorgien Grigalashvili est un adversaire comme les autres.”

Avez-vous croisé votre grand rival géorgien, Grigalashvili, sur un stage ou une compétition ?

“Il était au stage de Mittersill, en janvier, mais je ne l’ai plus vu par la suite. Je sais qu’il s’est aligné dans deux compétitions en – 90 kg. Sans doute pour sentir d’autres adversaires. Je suis sûr qu’il continuera en – 81 kg et qu’il sera encore très fort. Mais je ne veux pas me concentrer sur lui. Pour moi, c’est un adversaire comme les autres.”

Où situez-vous le niveau en cette année post-olympique ?

“Je ne sais pas s’il a augmenté mais il n’a certainement pas descendu. C’est une saison particulière parce qu’il y a ceux qui arrêtent, comme l’Égyptien Mollaei, ceux qui montent de catégorie et il y a, surtout, les jeunes qui arrivent. Donc, il y a du beau monde.”

Comment se passe la relation avec Dirk Van Tichelt, votre nouveau coach ?

“On se connaît mieux. Il sait ce que j’attends de lui et inversement. Au début, on a un peu cherché nos marques mais c’est de mieux en mieux. J’ai travaillé Mark Van der Ham et Damiano Martinuzzi, puis à nouveau avec Mark. C’était trop de changements en deux ans. Le style de Dirk se rapproche de celui de Damiano avec beaucoup d’énergie à l’entraînement, moins strict que ne l’était Mark. J’aime bien que ce soit structuré mais avec un peu de flexibilité. Quoi qu’il en soit, je pense que Dirk et moi, nous sommes complémentaires.”

Dirk Van Tichelt, nouveau coach de Matthias Casse : “J’essaie de lui refiler de petits trucs.”

Peut-on dire qu’il y a un esprit d’équipe ?

“Oui. Tant au niveau des entraîneurs avec un nouveau, le Bulgare Svilen Skerlev, qui nous apporte son expérience avec ce souci du détail, que des judokas avec des jeunes comme Malik Umayev, Zelem Batchaev ou Noah Christiaens. Nous avons une belle équipe !”



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