Jetée dans le grand bain à cause du forfait de la capitaine Griedge Mbock et de la non-sélection de la défenseure emblématique Wendie Renard, la jeune charnière centrale des Bleues est restée solide et a tenu ses promesses lors du choc contre l’Angleterre, ce samedi 5 juillet.
Avec seulement 17 minutes de jeu ensemble à leur compteur jusque-là, Alice Sombath (21 ans) et Maëlle Lakrar (25 ans) n’ont jamais failli au cœur de ce match remporté à Zurich (2-1), où elles étaient très attendues.
« Je pense que ce qui m’impressionne le plus c’est défensivement. On a été très solides avec des jeunes joueuses vraiment au rendez-vous. C’est positif pour la suite et pour l’équipe », a résumé l’attaquante Delphine Cascarino, et « franchement elles nous ont fait beaucoup de bien ».
L’impressionnante sérénité de Sombath
Le sélectionneur Laurent Bonadei s’est aussi dit « vraiment satisfait de ce qu’ont fait Maëlle et Alice dans la charnière centrale », estimant que la plus jeune avait réalisé « un grand match » pour l’entrée en lice des Bleues à l’Euro 2025.
Attendues pour museler les stars offensives Alessia Russo, Beth Mead, Lauren Hemp mais aussi Lauren James, elles ont réussi leur mission en étant agressives dans les duels, en lisant bien la profondeur des Anglaises, en réalisant de bons retours et en maîtrisant leurs tacles, à l’image de celui de Lakrar, qui est à l’origine du second but (2-0, 39e).
Mais c’est bien Sombath qui a été la plus impressionnante : « C’était à moi de faire une grosse performance, je savais qu’il y avait des attentes autour de moi, j’ai juste donné le meilleur de moi-même », a-t-elle réagi dans les couloirs du stade après la victoire. « C’est avec des matchs comme cela que je prends de l’expérience, je continue d’apprendre », a ajouté la native de Charenton-le-Pont.
Lakrar a retrouvé sa puissance
Avec un seul match référence à son actif – une demi-finale de Ligue des champions contre Arsenal – la numéro 4 est montée en puissance au fur et à mesure de la rencontre après un premier quart d’heure compliqué, probablement stressée par l’événement.
Elle a fait ensuite parler son calme sur des interventions dangereuses (45e, 52e, 86e, 90e), sa vitesse sur des retours (14e, 25e, 60e) et surtout ses prises d’initiative en cassant les lignes sur des relances, balle au pied ou par des ballons longs.
De son côté, la défenseure du Real, Maëlle Lakrar, clairement en manque de rythme du fait de sa longue pause à la suite de sa saison intense en Espagne, a été un peu plus irrégulière même si elle a réussi à faire déjouer les Anglaises. Après un match compliqué contre le Brésil en amical la semaine dernière, elle a retrouvé toute sa puissance.
Laurent Bonadei mise sur la jeunesse
« Avec Maëlle, cela fait un moment qu’on travaille ensemble, on arrive à avoir des automatismes entre nous, elle a pris ce rôle de leader derrière comme Griedge n’est pas là, et j’étais très contente de jouer avec elle », a estimé Alice Sombath.
Privé de l’arrière gauche Estelle Cascarino (blessée), Laurent Bonadei, qui a fait le pari de la jeunesse surtout en défense en ne sélectionnant pas l’emblématique Wendie Renard, a dû également être satisfait de l’entrée de la jeune latérale du Paris FC, Melween N’Dongala (20 ans). Celle-ci s’est illustrée par un tacle rageur en fin de match, alors que les Anglaises mettaient une grosse pression sur les Bleues.
Le forfait de la nouvelle capitaine Griedge Mbock (30 ans), gênée par une fatigue musculaire au mollet droit depuis dix jours mais présente sur le banc et sur le terrain lors de l’échauffement, ainsi que l’incertitude autour de son retour, semblent désormais passer au second plan, tant la jeunesse a répondu présente.