En 2024, les redressements du travail dissimulé par l’Urssaf Languedoc-Roussillon atteignent 54,2 M€ (+84,7 % sur un an). L’Hérault concentre 84 % des interventions. Les secteurs les plus redressés sont le BTP, la sécurité et le nettoyage.

La bataille contre le travail dissimulé se poursuit avec vigueur dans les cinq départements de l’Occitanie-Est. L’Urssaf régional a redoublé d’efforts en 2024, multipliant les contrôles ciblés dans l’ex-Languedoc-Roussillon. Les résultats témoignent d’une vigilance accrue face aux pratiques frauduleuses.

Ainsi, avec plus de 1 700 actions engagées par l’Urssaf Languedoc-Roussillon dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé, le montant des redressements opérés atteint plus de 54 M€ en 2024 (54,2, en augmentation de 84,7 % en un an).

Sur l’année 2024, pas moins de 208 actions de contrôle ont été menées sur le territoire de l’ex-région Languedoc-Roussillon, soit une augmentation de 12 % par rapport à l’année précédente. L’Hérault concentre à lui seul plus de 84 % des interventions (45,49 M€ de contributions sociales redressées, en augmentation de 135 % en un an), suivi du Gard (5,43 M€, en hausse de 13,5 % en un an), des Pyrénées-Orientales (1,65 M€, en diminution de 22 %), de l’Aude (1,58 M€, en baisse de 51 %).

Des résultats probants

“Nous touchons désormais une part significative des sommes et cotisations éludées, qui manquent au financement de notre protection sociale” explique François Hiebel, directeur régional de l’Urssaf. Le montant moyen des redressements, toutes actions confondues, est de 273 930 euros en 2024.

Dans les départements de l’ex-Languedoc-Roussillon, les secteurs les plus majoritairement redressés sont le BTP (27,12 M€ de redressements), la sécurité (18,61 M€ redressés), et le nettoyage (1,8 M€).

Les nouvelles stratégies de contrôle

Les équipes de l’Urssaf ont adapté leurs méthodes face à l’évolution des fraudes. Désormais, L’amélioration de l’analyse des données (“data mining”), fait ainsi partie des outils de détection des fraudes, aux côtés du renforcement des moyens et des enquêteurs, et du développement des recherches conjointes de fraude avec des services tels que la Police, la gendarmerie, ou TRACFIN.

“La lutte contre le travail dissimulé est un enjeu essentiel pour garantir une concurrence équitable entre les entreprises, préserver le financement de la protection sociale et assurer le respect des droits sociaux” précise Elidie Mentrel, directrice contrôle de l’Urssaf régionale.

Impact sur la couverture sociale

Les montants des redressements réalisés en 2024 correspondent à autant de prestations sociales perdues. “Chaque euro non déclaré est un euro qui manque à nos hôpitaux, à nos écoles, à nos retraites” rappelle François Hiebel.

Ces 54,2 M€ auraient ainsi permis de financer 22 580 accouchements, 18 060 journées en soins intensifs, 3 millions de consultations chez le médecin généraliste, ou encore plus de 131 800 allocations de rentrée scolaire

La prévention, l’autre front

L’action de l’Urssaf ne se limite pas à la répression. En 2024, 1 478 sessions d’information ont été organisées auprès des entreprises des cinq départements. Ces actions représentent 86 % des actions menées (1 712 au total, en augmentation de 39,6 % par rapport à 2023).

Menées auprès des entreprises (majoritairement des TPE-PME) sans présomption de fraude, ces actions sont destinées à sensibiliser leurs destinataires aux enjeux et objectifs de la lutte contre le travail dissimulé notamment.



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