Neuf mois après les Jeux olympiques de Paris, Clarisse Agbégnénou a fait des championnats d’Europe de judo, qui démarrent mercredi à Podgorica, l’objectif majeur de sa saison, avant de prendre du recul en vue d’un nouveau congé maternité.
Peu après son titre olympique décroché aux JO de Tokyo en 2021, la judoka de 32 ans avait fait une première pause dans sa carrière pour donner naissance à une fille. Avant de revenir au plus haut niveau avec un sixième titre mondial en 2023 puis une médaille de bronze aux JO de Paris l’été dernier (-63 kg).
« Il est très important pour moi d’avoir un deuxième enfant avant les Jeux (de Los Angeles en 2028), a-t-elle déclaré récemment. Donc forcément, il faut un moment se poser, reposer son corps, reposer sa tête, parce que ça ne vient pas comme ça. J’espère que ça viendra quand même assez vite ! Je me laisse jusqu’à la fin d’année, ensuite j’aurai le temps de revenir tranquillement et de pouponner un petit peu. »
L’Euro disputé dans la capitale du Monténégro sera donc la « touche finale » de la saison d’Agbégnénou, plutôt qu’une étape avant une compétition plus prestigieuse. « C’est bizarre parce que souvent, les Europe servent à préparer un championnat du monde, un Master ou des choses comme ça. Mais finalement, il y a d’autres choses qui s’imbriquent dans ma vie », a-t-elle expliqué.
Déjà quintuple championne d’Europe (2012, 2014, 2018, 2019, 2020), elle espère décrocher une sixième couronne continentale, ce qui constituerait un nouveau record. « J’ai envie de finir en beauté cette année 2025 pour après revenir de plus belle pour les autres années. Donc il faut que je laisse une petite trace, sinon ce n’est pas marrant », s’est-elle amusée.
« Un peu trop gentille »
Agbégnénou reste sur une médaille de bronze décrochée en mars dernier au Grand Slam de Tbilissi, où pour sa première compétition post-JO, la sextuple championne du monde s’était trouvée « un peu trop gentille ».
« Avec les nouvelles règles qui favorisent selon moi le défensif, il faut que je m’ajuste et que je trouve une solution pour être un peu plus explosive, pour impacter directement mes adversaires. Donc c’est ce que je vais faire pour les championnats d’Europe, je suis en train de travailler là-dessus. »
Outre Agbégnénou, plusieurs olympiennes seront également présentes au Monténégro, à l’image de Romane Dicko (+ 78 kg), Shirine Boukli (-48 kg) ou encore Marie-Ève Gahié (-70 kg), constituant une équipe féminine plus expérimentée que prévu.
« Beaucoup de médailles » espérées
« On s’attend quand même à beaucoup de médailles. On vise le titre ou le podium dans chaque catégorie », a affirmé Lucie Décosse, aux manettes de son premier championnat en tant que nouvelle responsable de la délégation féminine.
Chez les hommes, en l’absence de Teddy Riner qui n’a toujours pas repris la compétition après son triomphe aux Jeux de Paris, l’équipe sera menée par les médaillés de Paris Luka Mkheidze (-60 kg), Joan-Benjamin Gaba (-73 kg) et Maxime-Gaël Ngayap Hambou (-90 kg).
Pour eux, la compétition servira également à prendre leurs marques avant les Championnats du monde prévus du 13 au 20 juin à Budapest.
