CHRONIQUE – Les États-Unis sont victimes de leur puissance monétaire qui les enrichit tout en pénalisant simultanément leur compétitivité.
Chose promise, chose due, on a le bruit et la fureur. Le scénario « choc et effroi » annoncé le 20 janvier lors de l’investiture de Donald Trump tient ses promesses. C’est le « Shock and Awe » des généraux du Pentagone qui avaient ainsi défini la stratégie de domination de l’ennemi lors de l’invasion américaine de l’Irak en 2003. L’escalade de la guerre commerciale entre Washington et Pékin, dont les droits de douane atteignent respectivement 145 % et 125 % dans leurs échanges bilatéraux, relève de cette stratégie d’intimidation de l’adversaire.
Les marchés financiers réagissent en temps réel aux annonces de la Maison-Blanche et ils paraissent d’autant plus décontenancés que les repères traditionnels sont tous en train de sauter. Ainsi le dollar était-il considéré comme la valeur refuge par excellence, du fait de son utilisation hégémonique dans les échanges internationaux.
Outre-Atlantique, les économistes sont toujours d’accord pour reconnaître son « privilège exorbitant »