Les marchés boursiers asiatiques se sont stabilisés mercredi, tandis que le pétrole brut restait proche de ses plus bas niveaux depuis plusieurs semaines, la trêve entre Israël et l’Iran ayant soutenu le moral des investisseurs, même si le risque d’une reprise des hostilités demeure.
Le dollar s’est maintenu près de son plus bas niveau face à l’euro depuis près de quatre ans, les rendements des bons du Trésor américain à deux ans tombant à leur plus bas niveau depuis un mois et demi, la baisse des prix du pétrole atténuant la menace d’un choc inflationniste pour les obligations.
La trêve fragile tient pour l’instant, bien qu’Israël ait affirmé qu’il répondrait avec force aux frappes de missiles iraniennes, survenues après que le président américain Donald Trump a annoncé la fin des hostilités.
Par ailleurs, selon une première évaluation des services de renseignement américains, les frappes aériennes américaines n’ont pas détruit les capacités nucléaires de l’Iran, ne faisant que retarder le programme de quelques mois, contredisant ainsi les déclarations antérieures de Trump selon lesquelles le programme nucléaire iranien aurait été « anéanti ».
L’indice Nikkei au Japon et le principal indice australien sont restés stables, tandis que la Bourse de Taïwan a progressé de 1 %.
Le Hang Seng de Hong Kong a gagné 0,6 % et les blue chips chinois continentaux ont légèrement reculé de 0,1 %.
Les contrats à terme sur actions américaines ont peu évolué.
L’indice MSCI des actions mondiales est resté stable après avoir atteint un record historique la nuit précédente.
Le Brent a progressé de 81 centimes à 67,95 dollars le baril, rebondissant légèrement après une chute de 14,58 dollars lors des deux précédentes séances. Le brut américain West Texas Intermediate a gagné 70 centimes à 65,07 dollars le baril.
« Malgré une trêve entre Israël et l’Iran qui semble quelque peu fragile, les marchés restent indifférents », analyse Kyle Rodda, analyste senior des marchés financiers chez Capital.com.
« En réalité, les marchés ne s’inquiètent pas d’un conflit limité, principalement composé de frappes aériennes entre les deux pays, ajoute-t-il. Ce qui compte vraiment, c’est la perspective d’une guerre plus large, avec une intervention américaine accrue et un blocus iranien du détroit d’Ormuz. Or, pour l’instant, ce risque paraît faible. »
Le rendement des bons du Trésor américain à deux ans est tombé à 3,787 %, son niveau le plus bas depuis le 8 mai.
L’indice du dollar américain, qui mesure la devise face à six grandes monnaies, a reculé de 0,1 % à 97,854.
Le dollar a cédé 0,1 % à 144,70 yen.
L’euro a progressé de 0,1 % à 1,1625 dollar, se rapprochant de son sommet de la nuit à 1,1641 dollar, un niveau inédit depuis octobre 2021.
Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a déclaré mardi que la hausse des droits de douane pourrait commencer à faire grimper l’inflation cet été, une période qui sera déterminante pour la banque centrale américaine dans l’éventualité d’une baisse des taux d’intérêt. Powell s’exprimait devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants.
Les dernières données montrent que la confiance des consommateurs américains s’est dégradée de façon inattendue en juin, signalant un affaiblissement du marché du travail.
Les marchés continuent d’évaluer à environ 18 % la probabilité que la Fed abaisse ses taux en juillet, selon l’outil CME FedWatch.