Le dollar perdait du terrain lundi avant une semaine riche en décisions de politique monétaire, y compris aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon. Vers 19H20 GMT, le billet vert perdait 0,38% face à la monnaie unique européenne, à 1,0923 dollar, et reculait de 0,45% face à la livre, à 1,2994 dollar. Le Dollar Index, qui compare la devise américaine à un panier d’autres grandes monnaies, lâchait 0,31% à 103,40 points. «Le dollar a progressivement perdu du terrain durant la journée», relève auprès de l’AFP Brad Bechtel, de Jefferies.

Les cambistes attendent notamment «la décision du comité de politique monétaire (FOMC)» de la Réserve fédérale américaine (Fed), «sur les taux d’intérêt qui sera prise mercredi», commentent dans une note les analystes de Monex USA. «Les perspectives de croissance des États-Unis suscitent toujours des inquiétudes», estime M. Bechtel, notamment du fait de la guerre commerciale lancée par Donald Trump. Le président américain a affirmé dans la nuit de dimanche à lundi n’avoir «aucune intention» d’assouplir les surtaxes de 25% imposées aux partenaires commerciaux des États-Unis sur l’acier et l’aluminium.

Le regard tourné vers la Fed

La semaine dernière, les chiffres de l’inflation CPI en février aux États-Unis, en plus fort ralentissement que prévu, ont été suivis des mauvais chiffres de la confiance des consommateurs américains en mars publiés vendredi par l’Université du Michigan. La consommation des ménages aux États-Unis est repartie à la hausse en février, mais moins qu’attendu par les marchés, après un net recul le mois précédent, selon des données officielles publiées lundi.

Mais le marché s’attend à ce que la Réserve fédérale (Fed), qui se réunit à partir de mardi, et jusqu’à mercredi, laisse ses taux d’intérêts inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. La Fed devrait aussi «maintenir ses récentes déclarations, indiquant qu’elle n’est pas pressée de baisser davantage ses taux dans le contexte actuel, car elle prend le temps d’évaluer l’impact probable des politiques économiques du président Trump sur les perspectives de l’économie américaine», estime Lee Hardman, de MUFG. «Le marché continue de prévoir trois réductions (des taux) cette année», avance toutefois M. Bechtel.

La majorité des banques centrales devraient adopter un «ton prudent» cette semaine, pense Kathleen Brooks, de XTB, «et seule la Banque du Brésil devrait augmenter ses taux d’intérêt» mercredi, «tandis que la Banque nationale suisse devrait réduire» les siens jeudi. Le marché table également sur des statu quo pour la Banque du Japon, qui rendra son verdict mercredi, ainsi que la Banque de Suède -la Riksbank- et la Banque d’Angleterre (BoE), qui se prononceront jeudi. Côté BoE, «les traders sont désormais convaincus que les deux nouvelles réductions de taux prévues cette année» n’auront lieu qu’en mai et août prochains, et donc une réunion sur deux, de façon régulière, indique Mme Brooks.



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