Le dollar se renforce vendredi, porté par des données sur l’emploi aux États-Unis qui laissent présager d’un maintien par la banque centrale américaine (Fed) de ses taux à leur niveau actuel. La publication du rapport mensuel sur l’emploi américain «a fait grimper les rendements américains, ce qui a contribué à soutenir le dollar et à faire baisser l’euro en particulier», a expliqué à l’AFP Shaun Osborne, de Scotiabank.

Les dernières données du ministère du Travail américain ont fait état de 143.000 emplois créés en janvier, en deçà du consensus des analystes compilé par Briefing.com (155.000 créations d’emploi), mais aussi d’un taux de chômage en recul, à 4% sur le premier mois de l’année, là où il était attendu stable à 4,1%. Surtout, ce rapport inclut la révision des créations d’emplois aux États-Unis sur les douze derniers mois jusqu’à mars 2024, ajustées en baisse de 589.000.

Inquiétude autour des droits de douane

Les économistes s’attendaient à pire. Les premières estimations du mois d’août laissaient présager plus de 800.000 emplois de moins que prévu, et celles de vendredi matin tablaient sur «une révision à la baisse de l’ordre de 600.000 à 700.000 emplois», indiquait en amont de la publication Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank. Ces chiffres sont cruciaux pour la banque centrale américaine (Fed), qui répond à la double mission d’assurer à la fois la stabilité des prix – avec une cible d’inflation autour de 2% – et le plein-emploi. Lors de sa dernière réunion en janvier, la Fed a opté pour laisser ses taux inchangés, dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50%. Vers 19H10 GMT, le billet vert avançait de 0,54% par rapport à l’euro, à 1,0328 dollar.

La monnaie européenne souffre également «de l’inquiétude autour des droits de douane», a relevé Shaun Osborne. Selon des informations de presse, Donald Trump aurait annoncé à des membres des républicains son intention d’imposer des droits de douane «réciproques» sur de nombreux pays, ce qui constituerait une montée en puissance de sa guerre commerciale.

De son côté, la livre britannique continuait de reculer après sa lourde chute de la veille, lâchant 0,23% à 1,2407 dollar pour une livre. Mercredi, la Banque d’Angleterre (BoE) a sans surprise abaissé jeudi son taux directeur à 4,5%, mais a aussi divisé par deux sa prévision de croissance pour l’année en cours, face à une économie britannique déjà à la peine et menacée par les droits de douane américains.



Source link

Shares:
Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *