La faiblesse actuelle du dollar canadien fait mal aux tournois de tennis professionnels au Québec et ailleurs au pays, ne cache pas la directrice de l’Omnium Banque Nationale à Montréal, Valérie Tétreault, puisque les bourses offertes aux joueurs sont payées en argent américain, alors que les revenus des différentes épreuves sont empochés en dollars d’ici.

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Si la possible guerre tarifaire que souhaitent mener les États-Unis contre le Canadien n’a pour l’instant pas de conséquences sur ces tournois, «plus le dollar baisse, plus ç’a un impact sur nous», souligne au Journal l’ancienne joueuse. 

En juillet et août prochains, alors que le tournoi montréalais accueillera pour la première fois 96 joueuses, la bourse totale offerte aux participantes devrait avoisiner les 4,48 millions $ US (6,14 millions $ canadiens), soit une hausse de 60% par rapport à 2023. 

Cette augmentation, annoncée il y a deux ans, vise à atteindre la parité entre les sommes remises aux hommes et aux femmes, un objectif fixé pour 2027.

Les tournois pour la relève

Ceux qui subissent les plus gros contrecoups de la baisse de la valeur du dollar canadien par rapport au dollar américain – le huard valait environ 0,69$, lundi –, ce sont toutefois les plus petits tournois, comme les épreuves Challengers ou ITF, note Mme Tétreault. 

On comptait trois tournois Challengers au Québec, l’an dernier – à Granby, Saguenay et Drummondville –, ainsi que six ITF. 

Leurs bourses globales oscillaient entre 15 000$ US (21 500$) et 75 000$ US (107 500$), mais les revenus associés à la vente des billets et aux commandites sont aussi largement moindres que pour l’Omnium Banque Nationale. 

Ces épreuves ont notamment pour but de participer «au développement de l’élite [et elles] permettent aux joueurs canadiens de vivre une première expérience sur le circuit, ainsi que d’accumuler des points de l’ATP/WTA et de l’ITF pour améliorer leur classement mondial», peut-on lire sur le site officiel de Challenger Banque Nationale. 

«Dans les derniers jours, il y a quelques-uns des tournois Challenger qui nous ont contactés et qui, clairement, sont inquiétés par la situation, par les coûts supplémentaires que cela peut amener», a souligné Valérie Tétreault. 

Revoir le calendrier

Mme Tétreault mentionne aussi que la situation économique actuelle pourrait avoir un impact sur les jeunes du Centre national d’entraînement, qui voyagent un peu partout sur la planète afin de disputer des tournois. 

Des dépenses, explique-t-elle, qui «rentrent dans le budget de Tennis Canada». 

«Il faudra voir si ça peut faire une différence sur le choix des tournois, dans le calendrier, précise Mme Tétreault. Ce n’est pas comme si c’était beaucoup moins cher de voyager en Europe.»

«C’est sûr que financièrement, ç’a un impact, alors on suit ça de très, très près.»





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