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Comment le dollar est tombé si bas
Alors que Trump promettait une Amérique plus forte, le dollar s’est encore affaibli. Les étapes clés de la chute du billet vert face au franc suisse.
Le dollar règne sur le monde. Il incarne la puissance économique, l’impérialisme et la domination des États-Unis. Mais cette suprématie est-elle durable? Le dollar s’est affaibli au fil du temps. Depuis le passage aux taux de change flottants en 1973, sa valeur a fortement baissé: de près de 60% face au yen, au mark puis à l’euro, et d’environ 80% face au franc suisse.
Vendredi dernier, le dollar a subi un nouveau revers: les États-Unis ont perdu la meilleure note de crédit auprès de la dernière grande agence de notation qui la leur attribuait encore.
Après Fitch en 2023 et Standard & Poor’s dès 2011, c’est au tour de Moody’s d’abaisser la note de la dette américaine, de AAA à AA1.
En cause: l’endettement public élevé et le déficit budgétaire toujours important. Cette dégradation pourrait entraîner une hausse des taux d’intérêt et alourdir le coût du service de la dette.
La politique douanière de Donald Trump a également inquiété les investisseurs: en avril, le dollar est brièvement tombé à son plus bas niveau face au franc suisse depuis 2011.
La domination du billet vert s’effrite, tandis que le franc de gagner du terrain et s’impose comme valeur refuge en temps d’incertitude.
Par le passé, les périodes d’instabilité entraînaient presque toujours un repli vers les obligations d’État américaines, perçues comme l’équivalent de liquidités: sûres et facilement négociables. Cela avait pour effet de faire baisser les taux d’intérêt aux États-Unis et de soutenir le dollar.
Lors de la crise déclenchée par la politique douanière de Trump, la situation a basculé: les taux ont grimpé et le dollar s’est affaibli. Seuls l’or et le franc suisse ont alors joué leur rôle de valeurs refuges.
Le franc fort redevient un casse-tête: les taux suisses se rapprochent de nouveau du territoire négatif, accentuant la pression sur la Banque nationale suisse.
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