(Alliance News) – National Grid PLC et SSE PLC ont annoncé mardi leur intention de poursuivre leur collaboration avec Ofgem, après la publication par le régulateur britannique de son projet de décision sur le contrôle des prix et les investissements pour la période 2026 à 2031.
Le régulateur de l’énergie du Royaume-Uni a donné son feu vert provisoire à un investissement initial de 24 milliards GBP destiné à moderniser les infrastructures énergétiques du pays sur la période RIIO-3, entre 2026/27 et 2030/31.
Plus de 15 milliards GBP seront alloués au maintien de l’exploitation sûre des réseaux de transport et de distribution de gaz en Grande-Bretagne, a précisé Ofgem.
Un montant supplémentaire de 8,9 milliards GBP sera consacré au réseau électrique à haute tension du pays, ce qui, selon Ofgem, permettra la plus grande expansion du réseau depuis les années 1960, avec 1,3 milliard GBP supplémentaire réservé à cet effet.
Cela inclut 4,2 milliards GBP pour National Grid et 3,1 milliards GBP pour SSE, selon Ofgem.
Ofgem a fixé une allocation provisoire du coût des fonds propres pour l’investissement privé à 6 % (avec un effet de levier de 60 %) sur cinq ans, en baisse par rapport aux 6,5 à 6,9 % réclamés par les entreprises dans leurs plans d’affaires.
« Cela constitue un juste équilibre entre l’encouragement à l’investissement, la suppression des obstacles à la livraison d’ici 2030 et un traitement équitable pour les consommateurs », a déclaré le régulateur.
Ofgem affirme avoir appliqué des contrôles de coûts stricts, exigé un meilleur rapport qualité-prix lorsque les dépenses proposées ne sont pas justifiées ou jugées inefficaces, et fixé des objectifs de performance plus ambitieux sur des services clés.
National Grid s’est dit « heureux » de voir Ofgem reconnaître la nécessité d’investissements importants dans les réseaux et l’importance d’un cadre propice à leur réalisation.
Le groupe prévoit toujours d’investir environ 60 milliards GBP sur les cinq années jusqu’en mars 2029.
National Grid a indiqué qu’il examinerait le projet de décision pour évaluer s’il constitue un « ensemble financier global attractif pour l’investissement ».
« Nous notons qu’il reste des progrès à accomplir sur les mécanismes d’incitation, qui doivent être bénéfiques pour les consommateurs tout en soutenant l’attractivité des investissements. Nous continuerons à travailler avec Ofgem et à fournir les informations nécessaires pour soutenir nos projets d’investissement », a ajouté l’entreprise.
Mais SSEN Transmission, détenu à 75 % par SSE, estime que le projet de décision « ne va pas assez loin » pour établir le cadre nécessaire au déblocage des « niveaux d’investissement sans précédent requis pour garantir des factures plus basses et plus stables ».
SSE considère que l’approche retenue pour fixer les plafonds de dépenses ne permet pas de financer l’investissement nécessaire à un système électrique propre d’ici 2030.
De plus, l’entreprise juge que le coût des fonds propres proposé n’est « pas en adéquation avec les taux pratiqués sur les marchés mondiaux, les preuves de marché solides, ni avec les risques importants liés à l’investissement dans le transport d’électricité ».
Elle conteste également le taux de capitalisation proposé et la durée de vie des actifs, qui « ne garantissent pas une trésorerie suffisante au vu de l’augmentation significative des dépenses liées aux mécanismes d’incertitude ».
SSE estime enfin que le régime d’incitation proposé n’en est qu’à un « stade précoce » et nécessite « un développement supplémentaire » pour offrir « la confiance nécessaire en un ensemble équilibré et attractif, incitant à la performance et bénéfique pour les consommateurs ».
SSE s’engage à poursuivre un travail constructif avec Ofgem.
À la Bourse de Londres, mardi matin, l’action National Grid progressait de 1,5 % à 1 077,50 pence, tandis que SSE gagnait 0,9 % à 1 846,50 pence.
Le financement proposé par Ofgem vise à permettre la réalisation de 80 grands projets d’infrastructures énergétiques d’ici 2030, dans le cadre d’un plan d’investissement estimé à 80 milliards GBP pour renforcer la capacité du réseau électrique et « protéger les ménages britanniques contre la volatilité des marchés internationaux du gaz », a ajouté Ofgem.
« Cet investissement record permettra de bâtir un système énergétique national plus performant pour la Grande-Bretagne et les consommateurs. Il garantira une meilleure résilience face aux chocs des prix du gaz, sur lesquels nous n’avons pas de contrôle », a déclaré Jonathan Brearley, directeur général d’Ofgem.
Cependant, Ofgem précise que l’ensemble de ces investissements devrait entraîner une hausse des frais de réseau sur les factures de 104 GBP d’ici 2031.
Le projet de décision est désormais soumis à consultation, les décisions finales devant être rendues d’ici la fin 2025.
Par Jeremy Cutler, journaliste Alliance News
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